Qu’il s’agisse d’une entreprise en difficulté ou non, que les négociations aient pu être courtes ou longues, l’entreprise reprise par un repreneur connaît presque immanquablement une petite ou plus longue période dite de flottement. Durant cette petite période de négociation et suite à celles-ci et la conclusion de la cession, il s’est trouvé une petite période de carence effective de direction, de vacance de pouvoir en quelque sorte. Quelle place a dès lors le repreneur dans sa nouvelle entreprise et comment peut-il marquer son arrivée en rassurant les tiers ? Quelques éléments de réponses vous sont exposés ci-dessous concernant ce sujet épineux de la reprise d’entreprise au travers de son check-up.
Rassurer l’intérieur comme une priorité
Il ne faut pas oublier que le repreneur a pu, lors des événements passés investiguer, évaluer et faire des tractations. Il en ressort souvent que les femmes et hommes de l’entreprise en soient quelque peu perturbés, notamment sur :
- Qu’en est-il de l’avenir de l’entreprise ? Va-t-elle être restructurée par exemple ?
- Quel est l’avenir du personnel et des nouvelles conditions de travail ?
- L’encadrement va-t-il changer et dans quelles proportions ?
L’incertitude peut donc régner pendant un certain temps et pour surmonter ces difficultés, qui n’affectent d’ailleurs pas forcément le cycle économique directement de l’entreprise, le repreneur devra essayer de rassurer en essayant d’adopter un style propre à celui qu’il souhaite imprimer à l’entreprise. Le contact avec le personnel doit être optimisé par des phases d’analyses comme les entretiens directs, la compréhension de la manière dont a été vécue par les salariés le départ de l’ancienne équipe dirigeante (que ce soit en bien ou en mal).
Suite à cette phase nécessaire d’analyse, préparer un message clair et en toute connaissance de cause permet d’éviter tout ce qui peut relever de la communication froide, laquelle n’est pas conseillée dans ce genre de situation.
Comment rassurer les partenaires ?
Il s’agit ici de l’environnement direct de l’entreprise comme les clients bien sûr (avec lesquels un premier contact aura pu être établi grâce au maintien du rôle du cédant), mais aussi les fournisseurs (avec lesquels ce sera plus difficile si cela fait suite à des difficultés financières), les banques et organismes de crédit enfin. Le repreneur aura donc tout intérêt à traiter l’ensemble de ces partenaires rapidement, de les rencontrer pour assurer une continuité de l’entreprise.
Pour faciliter la relation client, et en fonction de l’importance dans le chiffre d’affaires de ceux-ci, pourra être envisagé plusieurs actions de communication allant de la visite personnalisée évoquée plus haut à l’invitation au cocktail de lancement. Les échanges mails et les contacts téléphoniques devront eux aussi être préservés.
Avoir une attitude positive et impliquer les acteurs dans les prises de décision
Il ne s’agit pas forcément de créer une démocratie participative, bien au contraire parfois. Non, il s’agit pour le dirigeant ou la dirigeante de mettre en avant son leadership et d’exprimer des idées, une ligne, un chemin inspirant pour l’ensemble des équipes, des cades aux productifs en passant par les secrétaires. Un discours clair et des lignes directrices impliquant le talent des collaborateurs constituent une bonne attitude, souvent espérée d’ailleurs en raison du laisser-aller qu’à pu produire l’ancien dirigeant avant de quitter ses fonctions.
Attention aux attitudes ressemblant à ce que l’on appelle parfois le « Ubu-Roi » en référence au personnage ubuesque de Alfred Jarry
Comment rassurer l’entreprise lorsque l’on vient de la reprendre ? dernierement modifie: 17 septembre 2018 par Télésecrétariat