Vous êtes sur le point de vous lancer dans la création de votre entreprise, vous êtes peut-être passé(e) en couveuse d’entreprise à l’essai ou vous vous dirigez vers la micro-entreprise ? Il n’en reste pas moins que vous avez intérêt à bien estimer votre plan de financement sur la première mais aussi sur les deux années suivantes au minimum. En effet, l’un des points cruciaux d’une entreprise au démarrage est de nature financière : la trésorerie et surtout la capacité d’auto-financement. Cette dernière est en effet nécessaire pour en quelque sorte réinjecter du kérosène dans le moteur de votre entreprise. Pour assurer la chose, outre le fait de générer du chiffre d’affaires et un minimum de rentabilité, il va vous falloir développer vos apports sonnants et trébuchants mais aussi souvent solliciter d’autres ressources financières (des ressources permanentes inscrites à votre bilan) issues d’organismes financiers comme les banques.
Le béaba de la négociation de votre crédit avec les banques
Ne pas venir avec les mains vides. Alors il est vrai que si vous disposez de nombreuses liquidités, d’assurances vie notamment, vous pourriez vous retrouver dans des situations où le banquier vous accorde des prêts avec des garanties associées très favorables, voire des prêts in fine. Après tout, nous sommes sur ce point sur le secteur libre du marché bancaire. Mais lorsque votre projet monte en investissements et qu’il faut donner des garanties plus spécifiques pour le lancement de son activité car vos liquidités personnelles ne sont pas là pour les couvrir, la négociation commence.
En 2018, vous avez intérêt à négocier un emprunt si l’on considère les taux extrêmement bas
Et pour négocier, vous aurez besoin soit de faire appel à un courtier pour le montage financier et la négociation auprès des différentes banques, soit de monter vous même le dossier en prenant soin d’être réaliste dans les prévisions et surtout le prévisionnel sur trois ans que vous présenterez (il doit notamment disposer des documents suivants: Le plan de financement avec le montant emprunté, un compte de résultat prévisionnel, un plan de trésorerie, une méthode de détermination du chiffre d’affaires, le calcul du seuil de rentabilité, l’analyse du marché, le projet e bail non signé (attendez les accords avant de signer !) s’il y en a un, les factures des investissements, les pièces justificatives personnelles pour l’ouverture du compte, les pièces,liées à la création de la société au besoin (projets de statuts notamment) à l’exception de l’inscription réelle (il vous faudra avoir tous les accords pour lancer officiellement votre entreprise).
Solliciter des prêt à taux zéro pour négocier avec les banques
Comme dans le cas de prêt immobilier, il existe des prêts à taux zéro pour les créateurs d’entreprise ; Ce sont surtout des prêts d’honneur accordés par les plateformes d’Initiative Locale (Les PFIL) par exemple. Ces prêts ç taux zéro viennent généralement gonfler le montant de l’apport du chef d’entreprise ou des associés qui le composent, créant ainsi une sorte d’effet de levier qu’il est bon de stipuler également dans le plan de financement.
A partir de ce business plan constitué, faites quelques tests d’entretien avec des banques éloignées de vos intentions. C’est important de tester sa capacité à convaincre des fianceurs et finalement, c’est bien la banque qui a intérêt à faire une ouverture de compte avec vous. Soyez fort(e) et convainquant dans vos intentions et montrez que vous allez générer suffisamment de flux de trésorerie pour les intéresser. Par ailleurs, sollicitez des entretiens avec des conseillers professionnels auprès de votre banque personnelle mais ailleurs aussi. Ne pas mettre ses œufs dans le même panier a pas mal d’avantages à la longue. N’oubliez pas non plus qu’une banque a intérêt à vous placer autant de produits que possible. Et le premier d’entre eux, le plus important dans leurs chiffres mensuels, c’est la création de comptes bancaires.
Les points chauds dans l’emprunt bancaire pour création d’entreprise à étudier dans la négociation
Si vous avez des offres, qui normalement arrivent assez vite (Si ce n’est pas le cas, allez voir ailleurs), ne vous contentez pas d’étudier le taux d’intérêt. De toute manière, il est déjà extrêmement bas ces temps-ci. Assurez-vous des garanties demandées avant tout. Les garanties caution personnelle sont monnaie courante ; Si c’est une caution simple, ça va encore ; Si c’est une caution solidaire, c’est au contraire très ennuyeux en cas d’échec de votre entreprise. N’oubliez pas de solliciter des garanties d’État et celles offertes par d’autres tiers comme la Garantie FGIF, le PCE (via la BDPME), etc.
L’assurance emprunteur est le sujet sur lequel les banques tentent de gagner de l’argent actuellement du fait des taux bas. Si votre taux d’intérêt (fixe de préférence) est faible, le montant de l’assurance à payer chaque mois peut représenter une forte somme. Savez-vous que vous pouvez renégocier chaque année celui-ci ? Par ailleurs, si la banque n’est pas obligée de vous accorder le prêt si vous ne souhaitez pas souscrire l’assurance chez elle, vous avez un moyen de pression auprès du conseiller professionnel du fait que vous n’ouvrez pas de compte non plus. L’un dans l’autre, ne vous précipitez pas sur l’accord de prêt sans avoir étudié cette question.
Comment négocier un crédit auprès des banques pour son entreprise ? dernierement modifie: 16 mai 2019 par Télésecrétariat